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De la poésie à l’action

Marie-France, formatrice de formateurs de kasàlà

Félicitations à Marie-France Baroth, certifiée formatrice de formateurs d’ateliers de kasàlà en juin 2023. Elle peut dorénavant, tout comme Jean Kabuta, former les personnes qui veulent animer des ateliers de kasàlà.

Animée par son amour pour le kasàlà, Marie-France a passé avec succès tous les niveaux de formation de l’EKAR.

Elle est ravie de pouvoir à son tour transmettre, former et partager avec coeur.

 

Voici son témoignage:

Le Kasàlà ou la voie de la guérison et de la transmission poétique

J’ai rencontré le kasàlà en 2021. Ce fut un événement, une révélation, une voie de guérison… Alors je m’y suis engouffrée et ai gravi un à un les échelons de la formation proposée par l’EKAR. Jusqu’à devenir formatrice de formateurs, pour porter le flambeau de la transmission du kasàlà contemporain allumé par Jean Kabuta.

Le premier bénéfice de ce parcours fut humain, à n’en pas douter. Bien que toute la formation se soit déroulée en ligne, je me suis sentie entrer dans une vraie communauté. J’ai noué des liens d’amitié, de l’autre côté de l’atlantique. La proximité, l’intimité, l’affection ne sont pas solubles dans l’océan…

Puis j’ai laissé entrer la poésie dans ma vie, en me réconciliant avec ma plume que j’avais délaissée depuis des années. Prendre part à un groupe de kasàlà, c’est aussi partager la voix, le rythme, les aspirations de nos âmes à se redresser en laissant nos vies se dire, s’affirmer. C’est émouvant et jubilatoire !

Alors assez vite m’est venue l’envie d’animer moi aussi des ateliers. Ce qui était cohérent avec mes compétences professionnelles puisque je suis avant tout professionnelle de la formation, de la conception à l’animation.

Le Kasàlà et les pratiques narratives : arts poétiques complémentaires, émerveillant et thérapeutiques

J’ai animé un premier atelier en dehors de Kasàlaction, et en compagnie de Jean. A Paris, en juin 2022, pour un public mixte dont une bonne moitié des participantes était issue des Pratiques Narratives. C’est un mode d’intervention imaginé et théorisé par deux travailleurs sociaux australien et néo-zélandais, Michael White et David Epston, qui se sont beaucoup inspirés de philosophes français comme Michel Foucault ou encore Jacques Derrida entre autres. C’était à la fois un défi et une opportunité de faire le lien entre cette pratique à vocation thérapeutique ou de coaching et le kasàlà. Et d’éprouver leur complémentarité. On trouve notamment la dimension poétique dans les Pratiques Narratives au moment où le thérapeute ou coach documente une séance. On y parle de « documentation poétique » qui peut prendre la forme d’une chanson, d’un article de journal, d’une recette, d’un dessin… Et évidemment d’un kasàlà ! Je l’ai expérimenté en tant que thérapeute (je suis aussi sophrologue et praticienne narrative) pour un client, avec un grand succès et donc un grand bonheur…partagé !

Cette première animation d’atelier de kasàlà fut une confirmation que quel que soit l’axe choisi. Dès que l’on entre dans la pratique, l’écriture et la déclamation, le cadeau du kasàlà fait sa magie : émotion, larmes, sourires, complicité, empathie. C’est une philosophie concrète, tangible, qui fait magnifiquement écho à l’Ubuntu : « je suis parce que tu es », ma singularité résonne toujours un peu avec la singularité de l’autre. Quels que soient les méandres de nos vies, ils se croisent et se touchent. On devient « frère ou soeur de mots » comme on se ferait « frère  ou soeur de sang », en s’ouvrant à l’autre pour que nos sèves et nos coeurs se mélangent. Une danse poétique entre l’intime et l’universel que chacun et chacune porte en soi. Et l’atelier a fini dans la joie, en musique et en mouvement !

Je suis Pétula, enchantée et émerveillée par cette belle âm(i)e Marie-France!

Marie-France, Femme de coeur, passionnée et pleine d’éffervescence

Marie-France, Femme sensible, remplie de bienveillance

Marie-France, digne représentante des valeurs de l’Ubuntu

Tu touches nos coeurs, Ô toi notre chère Soeur

Marie-France, grande poètesse, à la voie sage et délicate

Tu es celle que l’on écoute et celle qui apaise

Ecoutons Marie-France qui se présente en toute élégance

Je suis Marie-France

Alias Kalipoïète

Celle qui crée la beauté

De ses mots, de ses lettres

Qui les grave dans la pierre

Ciseaux, pinceaux, couleurs

Et vers éphémères

La magie dans les yeux

Et la joie dans le coeur

Réenchanter le monde

C’est ma foi, mon labeur

Je suis femme de paroles

Je sème

Je m’envole

Je m’ennivre

De poésie folle

Le Kasàlà : L’Amour du partage et de la transmission de soi

Poursuivre avec la formation de formatrice fut une évidence, et une occasion de poursuivre, de partager encore avec des kasàleuses connues et d’autres juste croisées. Les occasions d’écrire et de s’offrir des kasàlàs en binômes ont été plus rares. Même si l’enseignement y reste très expérientiel, au sens où Jean Kabuta partage inlassablement sa vie, ses textes et son histoire emmêlés dans sa poésie. Une poésie toujours sensible, bien qu’on puisse selon moi la qualifier de militante tant elle incarne son désir de partager, de transmettre, de mettre à la portée de toutes et de tous un art sub-saharien dans ses origines, universel dans ses vertus. C’est cette posture que nous travaillons : résolument debout ouverte et généreuse, tournée vers la vie à foison en refusant de se laisser bâillonner par les débats autour de l’appropriation culturelle. Nous renouvelons aussi l’attention portée à ce que l’on pourrait appeler les standards du kasàlà : l’analyse d’un texte, sa dimension autobiographique, la signature… Mais aussi comment répondre à une commande, transcrire des informations plates en poésie vivante et singulière, rapprocher le kasàlà d’autres pratiques contemporaines telles que le slam ou le rap…

Les rêves et ambitions de Marie-France: réenchanter le monde avec le Kasàlà

A titre personnel j’aimerais apporter le kasàlà en entreprise pour y assainir les relations, y mettre un peu plus de sincérité, de vérité. Bref : réenchanter le monde de l’entreprise.

Je rêve aussi de publier certains de mes textes, voire de les interpréter sur scène.

Collaborer et/ou co-créer de beaux projets avec des Kasàleuses et Kasàleurs du monde entier, par exemple contribuer aux projets de Mar au Sénégal. (voir la 1ère infolettre pour découvrir son projet) 

Avec Kasàlaction, j’aimerais animer des ateliers en ligne en cohérence avec mon engagement dans la formation de formatrice. Mais aussi refaire l’ingénierie du dispositif de formation complet afin qu’il soit plus facile à gérer, en intégrant toutes les évolutions qui sont intervenues ces dernières années, chemin faisant.

Et nul doute que le kasàlà m’inspire et m’inspirera d’autres envies, d’autres idées.

Bravo pour ce beau parcours Marie-France et Merci pour ta grande contribution dans notre communauté de Kasàleuses et Kasàleurs